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Une des plus vastes propriétés jamais construites sera bientôt sur le marché. Les investisseurs fixent son prix à 500 millions de dollars, un record.
L'architecte Paul McClean est peut-être celui qui la décrit le mieux. Cette propriété est «un palace» moderne.
On trouve notamment dans la résidence principale de 22'500 mètres-carrés: une chambre à coucher de 500 mètres-carrés, une pièce de «contemplation» dans laquelle trois murs et le plafond sont des aquariums géants remplis de méduses dansant au gré des lumières, une salle de danse de 790 mètres carrés, un cinéma pouvant accueillir 45 personnes, un bowling et, bien entendu, un casino «de style Monaco».
Une maison pour les amis
Ajoutez à cela un garage hébergeant 30 voitures, une maison attenante de 500 mètres-carrés pour que les invités soient à leur aise, un bâtiment comportant huit chambres uniquement pour le staff, quatre piscines, dont une de 50 mètres de long, et 6000 mètres-carrés de pelouse - les ultra-riches n'ayant visiblement pas à se soucier de la sécheresse qui dévaste la Californie: vous obtenez une des plus grandes propriétés jamais construites aux Etats-Unis, dans le quartier über-huppé de Bel Air (Los Angeles).
De quoi faire quelques envieux parmi les voisins - parmi lesquels on citera Nancy Reagan et Elon Musk (CEO de Tesla).
Le paroxysme du luxe
Selon les mots de l'architecte, cité par Bloomberg, cette propriété est conçue pour les fonctions publiques plutôt que pour la vie domestique». C'est simple, «cette maison aura presque tous les équipements possibles et imaginables» explique Nile Niami, producteur de cinéma et investisseur immobilier, qui vise avec ce projet le paroxysme du luxe.
Estimée à 500 millions de dollars (477 millions de francs), cette propriété battrait un record de prix si elle trouvait acquéreur.
A titre de comparaison, la maison la plus chère jamais vendue dans le monde est un appartement-terrasse («penthouse») cédé pour 221 millions de dollars (211 millions de francs) à Londres en 2011, selon Christie's.
Actuellement se trouvent sur le marché des propriétés dépassant largement ce montant: un domaine sur la côte d'Azur dont le prix a été fixé à 425 millions de dollars (405 millions de francs), un appartement-terrasse à Monaco pour 400 millions de dollars (381 millions de francs), ainsi qu'un manoir londonien à 365 millions (348 millions de francs). Ils n'ont pour l'instant pas trouvé preneur.
La spéculation immobilière séduit
Jonathan Miller, expert du marché immobilier interrogé par Bloomerg ne cache pas son scepticisme face à la démesure du projet de Bel Air: «ma première réaction a été de rire. Mais on on est dans un état de perpétuelle surprise à mesure que sont battus les records» dans le secteur immobilier.
La spéculation liée aux résidences de luxe se porte bien à Los Angeles - ces propriétés sont d'ailleurs surnommées «spec homes» dans le milieu. Dans le cas présent, celle-ci est poussée à l'extrême et le pari est risqué. L'investisseur Nile Niami n'a pas souhaité s'attarder auprès des journalistes sur ses propres sources de financement, note Bloomberg.
«Les gars qui se lancent dans les 'spec homes' espèrent tous gagner le gros lot. Vous avez intérêt à avoir la passion du risque pour construire des maisons si grandes au lieu d'aller jouer à Las Vegas», résume Peter McCoy, un entrepreneur qui travaille sur une résidence du même genre dans le quartier de Bel Air.
Les chantiers de l'extravagante propriété devrait être terminés d'ici un peu moins de deux ans.
